Le jour où j'ai changé mon point de vue sur mon enfance
- Julie Dupont
- 29 oct. 2024
- 2 min de lecture
Pendant longtemps, j'ai vu mon enfance comme une sorte de champ de bataille. J’ai grandi avec la douleur, les maltraitances, les cicatrices
invisibles qui m'ont accompagnée chaque jour. À cette époque, tout ce que je pouvais ressentir, c'était une immense injustice, un poids qui m'écrasait, et cette question qui revenait sans cesse : "Pourquoi moi ?"

Il m'a fallu des années avant de pouvoir lever les yeux et voir les choses différemment. Mais un jour, quelque chose a changé. Ce n'était pas brusque, mais plutôt comme un voile qui se lève doucement, révélant une nouvelle perspective que je n’avais jamais imaginée. Je me suis rendu compte que sans cette enfance difficile, je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui.
Les maltraitances que j’ai vécues ont forgé en moi une force insoupçonnée. Elles m'ont obligée à me reconstruire, à plonger au plus profond de moi pour chercher la bienveillance et l'authenticité que je n'avais jamais reçues. C'est paradoxal, je sais, mais c'est à travers ces épreuves que j'ai appris ce que signifie vraiment prendre soin de soi, et des autres.
Aujourd'hui, je comprends que ce passé, aussi douloureux soit-il, n'était pas une fin en soi. Il m'a permis d'aider d’autres personnes qui, comme moi, ont perdu le fil de leur vie, celles qui cherchent à se reconstruire et à trouver de la lumière là où tout semblait sombre.
Si je peux, aujourd'hui, tendre la main à ceux qui souffrent et les accompagner dans ce processus de guérison, c'est parce que j’ai vécu ces ombres. Et je les ai traversées. Mon passé n’est plus un fardeau, il est devenu ma force.
Il m’a fallu du temps pour voir les choses sous cet angle, pour comprendre que même les plus sombres moments de notre vie peuvent devenir une source de lumière, pour nous et pour les autres.
C’est une chose de vivre des épreuves, mais c’en est une autre d’en faire quelque chose de grand. Aujourd'hui, je ne me demande plus "Pourquoi moi ?", mais plutôt "Qu’est-ce que je peux faire avec cette expérience pour améliorer la vie des autres ?".
La réponse ? Je peux les guider vers la bienveillance, vers l’authenticité, vers cette version d’eux-mêmes qu’ils pensaient perdue. Et pour cela, je ne regrette rien. Avec toute ma bienveillance, Julie
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