Tu dis que tu veux la paix… mais dès qu’elle arrive, t’as envie de fuir ?
- Julie Dupont
- 1 juil.
- 3 min de lecture
C’est un paradoxe que j’observe souvent: des gens (peut-être toi aussi) qui répètent :
« Je veux juste la paix, la tranquillité, que ça arrête enfin de brasser. »
Et puis un jour, ça se calme. Le chaos se retire. Le conflit cesse. Le bruit s’éloigne.
Mais à l’intérieur ? Une agitation, une tension, un vide même. Un sentiment bizarre. Comme si le silence devenait trop lourd à porter.
Et là, sans même t’en rendre compte, tu cherches une distraction. Une dispute. Un projet. Un conflit. Une urgence.
Parce qu’en réalité… la paix, ça fait peur!
Le système nerveux s’habitue au chaos
Le système nerveux autonome , celui qui régule nos réactions de stress, de fuite ou d’immobilisation, s’adapte à ce qu’il connaît. S’il a passé des années, voire des décennies, à fonctionner dans l’alerte, l’hypervigilance ou le contrôle… Alors le calme peut sembler dangereux, inconfortable car inconnu.
C’est ce que les chercheurs en neurobiologie appellent une adaptation protectrice (Stephen Porges, Théorie Polyvagale ; Dan Siegel, intégration cérébrale). En clair : ton corps croit que le danger, c’est l’arrêt, que le calme, c’est le piège.
Tu as donc développé une stratégie interne: rester occupée, tendue, vigilante. Et sans le vouloir, tu recrées des contextes où tu peux justifier cet état-là.

Tu veux la paix, mais tu n’as jamais appris à vivre dans le calme 🌪
Alors quand elle arrive, cette paix que tu réclames tant…Tu te sens vide, tu ne sais pas quoi en faire, tu regardes autour, tu paniques presque :
« Est-ce que je suis normale de ne pas me sentir bien quand tout va bien ? »
Oui! Tu es normale. Tu es en désapprentissage.
Tu es en train de rééduquer ton corps, ton mental, ton identité à ne plus vivre uniquement dans la survie.
Et c’est inconfortable, mais c’est aussi le début de la liberté.
L’observation : première étape pour ne plus saboter
La paix n’arrive pas toujours avec des feux d’artifice, elle arrive doucement. Et parfois, c’est justement ce qu’il y a de plus difficile : supporter la lenteur, le rien, la sécurité.
Mais si tu arrives à reconnaître ce moment où tu veux fuir, si tu peux nommer ce réflexe sans t’en vouloir, alors tu poses un premier acte de libération intérieure.
« Tiens, mon système veut repartir au galop... Et si je restais ici, juste un instant de plus ? »
L’hypnose et les démarches systémiques : des espaces pour (ré)apprivoiser le calme
Dans mon approche, l’hypnose et les explorations systémiques ne visent pas à imposer la paix de force. Elles permettent plutôt de préparer le terrain intérieur pour qu’elle puisse enfin exister sans être perçue comme une menace.
🌱 L’hypnose peut inviter le corps à :
Sortir du mode “alerte” sans perdre le contrôle,
Revenir dans l’ici et maintenant en sécurité,
Reprogrammer doucement la relation au vide.
🌳 Les démarches systémiques permettent de voir :
Si l’agitation a été transmise comme une forme de loyauté,
Si être “calme” équivalait à “se soumettre” dans ton histoire,
Et comment tu peux choisir un nouveau modèle relationnel, plus juste pour toi.
En résumé
Tu dis que tu veux la paix ?Alors quand elle arrive, n’appuie pas tout de suite sur le bouton panique.
Reste là, respire, observe, et dis-toi que cette agitation intérieure…n’est pas un signal d’échec, mais un signe que tu es en train de changer de fréquence.
Tu es en train d’apprendre ce que ton corps n’a jamais appris :
La paix peut exister sans condition. Et tu peux la laisser t’habiter.




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