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Un mois après l’incendie : retracer le chemin émotionnel

  • Photo du rédacteur: Julie Dupont
    Julie Dupont
  • 8 avr.
  • 2 min de lecture

Demain, cela fera un mois.

Un mois que les flammes ont avalé cinq ans de travail.Un mois que j’ai vu, impuissante, mon bureau disparaître sous la fumée.Un mois que la Vie m’a prise par surprise… sans prévenir, sans permission.

Et aujourd’hui, j’ai envie de déposer ici ce que j’ai traversé. Parce que parfois, mettre des mots sur les émotions, c’est aussi une façon de respirer à nouveau.

Semaine 1 – Survivre, tenir debout, agir

Quand j’ai appris la nouvelle, je n’ai pas pleuré tout de suite. J’ai agi.

Chaque seconde comptait. Il fallait retrouver un local temporaire. Reprendre les dossiers. Prévenir les clients. Trouver un fauteuil, une table, une lampe. Réorganiser l’impossible.

Je ne voulais pas qu’une seule séance soit annulée. Pourquoi ?Parce que je sais que mes clients comptent sur ces espaces pour tenir, pour se déposer, pour avancer. Et parce que moi aussi, j’avais besoin d’ancrage.

Alors j’ai mis mes émotions sur pause. J’ai enfilé mon armure, que je connais bien. Et j’ai tenu. C’était ma première forme de résilience.

Semaine 2 – Prendre conscience de la perte

Une fois le chaos calmé, une fois le nouveau local installé, le silence est arrivé, et avec lui, la conscience de ce que j’ai perdu.

Ce n’était pas que des meubles, c’étaient des souvenirs. Des livres annotés, des objets choisis avec soin des plantes que j’avais vues grandir. C’était un lieu de transformation, un espace sacré. Et puis j’ai pleuré... Enfin! Pas pour ce qui était matériellement perdu, mais pour tout ce qui avait été vécu parmi des objets. Pour les voix qu’ils avaient entendues, pour les histoires qu’ils avaient contenues.


Semaine 3 – La colère, l’injustice, le “pourquoi moi ?”

Et oui, moi aussi, je me pose cette question parfois! Une émotion bien connue s’est invitée : la colère contre la situation, contre le timing, contre le non-sens de tout ça!

Et puis, cette question sourde : “J’ai assez donné, non ? Pourquoi encore une épreuve ?”

Et c’est là que j’ai compris que même dans mon rôle de thérapeute, j’ai le droit de vivre mes tempêtes. J’ai le droit de ne pas être forte 100 % du temps. Et surtout, j’ai le droit de ressentir toutes les couleurs de mon humanité.


Semaine 4 – Une paix nouvelle

Aujourd’hui, un mois plus tard, je ne suis pas encore “revenue à la normale”.Mais j’ai retrouvé une paix. Tu sais, celle qu’on ressent après la traversée, celle qui ne nie rien, mais qui choisit de transformer.

Je suis en reconstruction. Pas seulement matérielle, mais personnelle: plus ancrée, plus en conscience. Et peut-être, plus vivante que jamais!

Ce que je retiens ?

  • Que les émotions ne sont pas des ennemies, mais des compagnes de route.

  • Que la résilience ne veut pas dire “ne pas sentir”, mais sentir et avancer malgré tout.

  • Que la Vie nous confronte parfois… pour nous replacer exactement là où on doit être.

Et toi ?

Quelle partie de toi as-tu laissé brûler, pour mieux renaître ? Qu’as-tu traversé récemment, sans t’autoriser à ressentir ? Et si tu faisais de ton inconfort… une invitation à t’écouter vraiment ?

🧡 Tu n’es pas seule, je connais bien ce feu-là. Et si tu veux, je peux marcher un bout de chemin avec toi! Avec toute ma bienveillance, Julie-


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